[flv:http://www.lejournalnature.com/videos_articles/gao_spitzberg.flv 320 250]
La Traversée du pôle Nord en Ballon n’a encore jamais été réalisée. Ce sera le dernier acte de la trilogie des expéditions de Jean-Louis Etienne au pôle Nord en solitaire. Après avoir atteint le pôle en tirant son traîneau pendant 63 jours en 1986, dérivé quatre mois sur la banquise à bord du Polar Observer en 2002, il prépare ce vol pour avril 2010.
Deux mesures en continu seront effectuées : le CO2 atmosphérique pour le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement – CEA-CNRS, et le champ magnétique terrestre pour l’Institut de Physique du Globe de Paris et le CEA-LETI* de Grenoble. Des mesures sur les particules en suspension et sur l’ozone troposphérique seront également réalisées pour le compte du CNES.
Le ballon est une rozière, un ballon mixte hélium air chaud, du même type que le Breitling Orbiter autour du monde de Bertrand Piccard et Brian Jones. La nacelle est spécialement construite pour cette traversée polaire.
Par cette aventure audacieuse, digne des romans de Jules Verne, Jean-Louis Etienne souhaite attirer l’attention du monde sur la régression de la banquise et ses conséquences sur la vie des peuples autochtones, la biodiversité arctique et le chaos climatique à l’échelle planétaire qu’engendrerait sa disparition.
La banquise est le meilleur indice de performance des mesures que l’humanité doit engager contre le réchauffement climatique.
Les Objectifs
Une aventure pour comprendre
Lancer de nouveaux défis, marier aventure et démarche scientifique sont comme une évidence pour Jean-Louis Étienne. Parce que l’aventure est porteuse de rêve, qu’elle offre un nouveau regard, notamment en direction des jeunes générations, elle peut ê tre un formidable relais d’une parole scientifique qui a parf oi s du mal à se faire entendre. Jean-Louis Étienne le revendique : il n’est pas un chercheur mais plutôt un passeur qui, au fil de ses expéditions, a tissé des liens avec une communauté scientifique qui a su lui faire confiance.
De ses expériences précédentes, Jean-Louis Étienne a pu démontrer qu’il avait une vision lucide, sans être désespérée, de l’état de notre planète. En choisissant de survoler la banquise arctique en ballon, il entend ajouter sa partition au concert de ceux qui pensent qu’il y a urgence à protéger une des parties peut-être les plus sensibles de notre hémisphère.
• Quatre mesures dans l’atmosphère
L’expédition «Generali Arctic Observer» se fixe plusieurs objectifs au-delà de l’exploit proprement dit.
Quatre grandes mesures seront réalisées durant la traversée du pôle nord par Jean-Louis Étienne :
– La mesure du CO2 atmosphérique dans une zone vierge de toute émission,
– Les particules en suspension,
– Les mesures de l’ozone troposphérique,
– La mesure du champ magnétique terre s t re.
Une aventure pour sensibiliser
En ces temps d’interrogation sur le devenir de notre planète, la traversée du pôle Nord en ballon offre l’opportunité de recueillir un témoignage in vivo de l’état de l’atmosphère au dessus de la banquise arctique. On n’oublie pas que Jean-Louis Étienne est un formidable raconteur d’histoires. Et celles de l’avenir de notre planète ont besoin d’être déclinées plutôt deux fois qu’une. En relation avec le monde enseignant, c’est tout un programme pédagogique qui est mis en place avec l’aide des nouveaux outils de communication que permet le haut débit. Aventure, démarche scientifique, projet pédagogique, une fois de plus le pari de Jean-Louis Étienne réunit tous les ingrédients nécessaires à la réalisation de ses objectifs : accéder à une meilleure connaissance d’un territoire qui n’a pas livré tous ses mystères, accélérer la prise de conscience de certaines urgences pour l’avenir de notre planète. C’est en cela que le projet «Generali Arctic Observer» est utile et nécessaire pour informer et initier de meilleures pratiques environnementales.
• Un programme pédagogique d’accompagnement
«La plus grande légitimité de mes aventures, tient peut-être au fait que j’ai toujours eu le souci d’en faire un outil pédagogique à destination des jeunes…» S’il est une chose dont Jean-Louis Étienne est convaincu, c’est bien de la nécessité d’opérer la transmission des savoirs. Entre la communauté scientifique et le grand public, il joue en quelque sorte le rôle de porteparole. Une démarche qui ne date pas d’hier : dès 1990 et les premières missions d’Antarctica, il est engagé dans une démarche pédagogique avec l’Éducation nationale tout d’abord, avec les différentes communautés scientifiques par la suite. À chaque expédition, une équipe ventile auprès des enseignants les différents aspects susceptibles d’intéresser chaque classe d’âge.
• Un programme pour l’Europe
Comme à chaque expédition, l’Education nationale sera partie prenante. Un programme à vocation européenne, Carboschools, en partenariat avec l’Institut Pierre Simon Laplace (sciences de l’environnement) devrait permettre de mieux comprendre les effets du gaz carbonique sur le réchauffement de la planète.
• Un suivi sur internet et facebook
Les sites internet www.jeanlouisetienne.com et www.generali-responsable.com qui proposent déjà nombre de contenus didactiques, assureront un suivi quotidien durant l’expédition Generali Arctic Observer. Parallèlement, la mobilisation des réseaux sociaux (Facebook et Twitter) facilitera la diffusion de l’information auprès de la communauté d’intérêt qui se développe chaque jour autour de l’expédition.