L’Institut Océanographique, peiné par l’attaque mortelle d’un requin, explique les solutions possibles

L’Institut océanographique adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches d’Alexandre Naussac. Chaque attaque nous peine profondément et renforce la nécessité de rechercher des solutions efficaces pour gérer le risque requin.

Le décès d’Alexandre Naussac est survenu sur la rive est de l’île, où le risque requin est connu de longue date et limite d’ailleurs fortement la pratique, bien loin des zones sécurisées ou surveillées à l’ouest. Selon les informations dont nous disposons, le groupe de surfeurs recherchait des conditions exceptionnelles de vagues. Cet état de la mer, trouble après les pluies, maximisait aussi le risque requin à cet endroit. La passion pour le sport l’a emporté chez un jeune qui, parfaitement conscient du risque, avait même été vigie requin par le passé.

Depuis deux ans, La Réunion est pleinement rentrée dans une gestion active du risque et nous saluons la mise en place de solutions efficaces, que ce soit les vigies requins ou les filets de séparation, qui est à notre sens la voie la plus pertinente. Nous espérons que La Réunion se positionnera à la pointe de l’innovation pour permettre aux activités nautiques de cohabiter avec des grands prédateurs. Ceci passe par une meilleure compréhension du comportement des requins, ainsi que par la sécurisation permanente ou temporaire de sites de pratique, l’information et l’alerte du public, l’encadrement de la pratique en fonction des conditions météorologiques et de l’observation des requins.

Alors que cet accident ravive les questions liées aux requins à La Réunion, nous souhaitons qu’il accélère la sécurisation de sites et le développement de nouvelles techniques de protection qui seuls permettront de redonner des perspectives aux pratiquants, plutôt que d’enflammer une vaine guerre contre les requins et des tensions sociales.

L’Institut océanographique a organisé plusieurs ateliers d’experts internationaux sur ce sujet, pour partager les expériences des différents pays concernés et identifier et évaluer les solutions techniques existantes et en développement.

Retrouvez les solutions présentées dans un clip vidéo et la « Boîte à outils face au risque requin »