Il était une fois, au nord de la Tanzanie, un lac de feu appelé le lac Natron, l’un des ultimes sanctuaires sur Terre, berceau de la vie d’un million de flamants.
Dans cet environnement hostile et sauvage, plongez au cœur de l’extraordinaire aventure d’un bébé flamant au destin hors du commun. Depuis sa naissance jusqu’à son âge adulte, un incroyable périple l’attend, parsemé de dangers, où le climat et les grands prédateurs sont autant d’obstacles qu’il faudra vaincre pour accomplir le cycle de la vie.
L’un des derniers mystères de notre planète et une histoire que seule la nature peut nous raconter…
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- Un film Disneynature
- Produit par A NATURAL LIGHT FILMS et KUDOS PICTURES PRODUCTION
- Réalisé par MATTHEW AEBERHARD et LEANDER WARD
- Histoire MELANIE FINN
- Produit par PAUL WEBSTER, LEANDER WARD, MATTHEW AEBERHARD
- Producteur exécutif STEPHEN GARRETT
- Montage NICOLAS CHAUDEURGE
- Musique originale THE CINEMATIC ORCHESTRA
- Photos ANUP et MANOJ SHAH
Sortie dans les salles de cinéma le 17 Décembre 2008
L’AVENTURE DU FILM
LE PLUS EXTRAORDINAIRE SPECTACLE DU MONDE
Pour le cinéaste britannique Matthew Aeberhard, l’extraordinaire rassemblement d’un million et demi de flamants sur les rives du lac Natron, au nord de la Tanzanie, surpasse tous les spectacles du monde – même celui de la migration annuelle du même nombre de gnous sur 3000 km entre les vastes prairies du parc national du Serengeti en Tanzanie et les lointaines pluies du Masai Mara, pourtant considéré comme l’un des plus magnifiques qui soient. Avec LES AILES POURPRES – Le mystère des flamants, Matthew Aeberhard et Leander Ward, coréalisateur du film, nous font enfin découvrir le plus fabuleux et le plus méconnu des événements du règne animal…
Agé de 41 ans, Matthew Aeberhard est une sorte d’Indiana Jones aux cheveux décolorés par le soleil d’Afrique. Les oiseaux sont sa passion. Capable d’imiter à la perfection le cri de la chouette, il peut provoquer l’envol affolé d’une nuée d’oiseaux perchés dans un arbre voisin. Il fait sans effort la différence entre la petite cisticole cendrée de couleur marron et la tout aussi minuscule cisticole naine de couleur identique, à une distance à laquelle la plupart des gens ne distingueraient pas une oie d’un grèbe. On peut se demander comment les cisticoles elles-mêmes font la distinction, mais Aeberhard, lui, les identifie instantanément, et déplore que les gens ne regardent pas mieux, qu’ils ne prennent pas le temps d’observer ce qui les entoure…
Mais que l’on soit passionné ou non d’oiseaux, quand on se retrouve à côté de cet homme, à admirer le lac Natron depuis le camp de base de l’équipe de tournage installé dans une ancienne mission, on comprend aisément pourquoi Matthew Aeberhard aime par-dessus tout regarder les flamants se rassembler. Ici, à l’extrémité sud de ce lac qui mesure une soixantaine de kilomètres de long et dont la profondeur ne dépasse souvent pas les cinquante centimètres, la silhouette massive du volcan encore actif Ol Doinyo Lengaï domine l’horizon, s’élevant au-dessus du sol desséché de la Vallée du Rift, et les eaux azur du lac scintillent à perte de vue vers la rive kenyane, au nord. La vapeur s’enroule au-dessus des sources chaudes, au bord du lac. C’est une vision primitive et exaltante, qui l’est encore davantage lorsque des panaches de fumée ondulent vers le ciel depuis les entrailles en ébullition du Lengaï.
Et puis bien sûr, il y a les flamants. Leur multitude mouvante, ondulante, infinie épouse la courbe des rives du lac, scintillant d’un éclat rose éblouissant sous le soleil impitoyable, telles d’innombrables perles de corail tranchant sur le bleu incroyable de l’eau. Nulle part ailleurs, ni en Afrique ni dans aucun autre lac au monde, les flamants ne se rassemblent en si grand nombre. Le fait que le lac Natron soit aussi inaccessible rend plus précieux encore ce spectacle d’une exceptionnelle beauté, et rares sont ceux qui ont eu le privilège de l’admirer.
Cette vision ne perd rien de sa magie lorsque, en fin de journée, Matthew Aeberhard et son équipe décident d’aller filmer tout au bord du lac, ce qui implique une marche pénible à travers les bancs de boue qui entourent le Natron pendant la saison sèche – le niveau du lac peut monter de 60 mètres lorsque arrivent les pluies. Les deux Land Rover de l’équipe s’approchent de la rive, traversant d’abord des étendues d’herbe en faisant fuir des volées de bruants, puis les laisses boueuses elles-mêmes. Les voitures peuvent rouler tant que le sol est encore constitué d’une épaisse et cassante couche de sel, sillonnée par les pistes laissées par les animaux sauvages et les zèbres, et jonchée d’os blanchis, de squelettes de chauve-souris, de grenouilles et de loriots aux plumes jaunes.
Lorsque le sol devient boue, il faut continuer à pied. On traverse alors Lion Hill, nommée ainsi par les Masaï bien que les lions soient partis depuis longtemps, en progressant toujours vers le bord du lac. La petite équipe comprend Matthew Aeberhard, le coréalisateur Leander Ward, 36 ans, un surfeur chevronné, et Melanie Finn, scénariste du film et depuis 2005, épouse d’Aeberhard. Melanie Finn est l’auteur du très beau roman « Away From You », publié en 2004. Séduisante, elle a un sens de l’humour caustique ; c’est une femme résistante qui tire sa force d’avoir vécu la moitié de sa vie en Afrique. Son expérience s’est révélée précieuse pour les relations entre les cinéastes et la population masaï locale.
Plus près de l’eau, la rumeur jusqu’alors distante de la horde de flamants se transforme peu à peu en jacasseries, caquetages et cris stridents, tandis que la brume de chaleur de la fin d’après-midi brouille l’image des innombrables rangées d’oiseaux, les transformant en abstraction chatoyante. Ce n’est qu’en regardant à la jumelle que l’on peut ressentir le puissant impact de cette vue, l’étrangeté transcendante des oiseaux, avec leurs longues pattes d’un rose vif et leurs yeux rouges qui brillent comme des rubis.
à suivre…