Le 14 Novembre, Dominique Chauvel (Vice-présidente du département de Seine Maritime), a présenté devant quelques 200 invités et habitants de Clères le schéma directeur de développement du Parc.
Ce jardin pas comme les autres, unique en France et même en Europe fait autorité en matière ornithologique et notamment en ce qui concerne les faisans. C’est un lieu de promenade où le visiteur, solitaire à la recherche d’un moment de paix, ou accompagné de toute sa famille, trouve un dépaysement total au fil des sentiers qui sinuent parmi les animaux en liberté (antilopes cervicapres, hydropotes de Chine, Wallabies de Benett, flamants roses, canards, oies, grues, etc…)
2009 sera une année majeure pour le Parc de Clères. Il y a 90 ans, Jean Delacour s’installait à Clères et fondait le parc. Il y a 20 ans, le département prenait la gestion du Domaine de Clères, propriété du Muséum d’Histoire Naturelle qui l’avait reçu en leg.
2009 devrait voir se concrétiser le transfert de propriété du Domaine au Département de Seine-Maritime, ce qui permettra de travailler aux rénovations urgentes de la toiture et de lancer une vaste consultation de maîtrise d’oeuvre pour un ambitieux chantier de réaménagement et de développement.
Le département s’est fixé des objectifs prioritaires pour les 5 années à venir : conforter le Parc de Clères comme premier lieu touristique en Seine-Maritime (cible=200.000 visiteurs/an), en faire un lieu reconnu pour sa compétence dans le domaine de la conservation des espèces animales mais aussi pour ses atouts en botanique, paysages et jardins (cible=obtenir le label de « jardin remarquable »). Il est primordial de conserver l’esprit de son fondateur -Jean Delacour- en laissant des animaux vivre en semi-liberté dans un superbe parc botanique, mais en prenant en compte de nouvelles fonctions : protection de la biodiversité, pédagogie faune/flore/protection grâce à l’Ecole du Parc de Clères, animation culturelle diversifiée et de qualité, et poursuite sur le site d’une activité de recherche scientifique appliquée en liaison avec le MNHN. Tout ceci en continuant à faire du parc un lieu de promenade et de découverte préservé.


Pour atteindre ces objectifs, le département à voté en Juin dernier une enveloppe budgétaire d’un montant de 12,5 M€ destinée à financer le développement selon plusieurs lignes directrices principales : remise en état des installations les plus emblématiques créées par Jean Delatour, accueil de nouvelles espèces animales appréciées du grand public dans de nouvelles zones de présentation réalisées selon les concepts les plus modernes (volières pénétrables, grands enclos paysagés, …), remise à niveau les installations techniques vétustes (locaux vétérinaires, locaux d’élevage, zone de quarantaine,…), remise en état du lac et consolidation des berges pour offrir aux visiteurs des services dignes d’un grand lieu touristique. Seront ainsi réalisées des structures parfaitement adaptées. Un pôle d’accueil avec billetterie, boutique, pôle administratif, entrée sécurisée ouverte sur le village, extension du parking dans un esprit d’intégration au paysage et par morcellement des emplacements, signalétique renforcée pour une meilleure circulation dans la sécurité. Un pôle de médiation expliquera aux visiteurs l’histoire et le présent du Parc au moyen d’un parcours scénographique dans le manoir ouvert au public qui pourra visiter des expositions temporaires dans les salles du château et se restaurer grâce à des structures de restauration lègères. Les 13 hectares actuels bénéficieront d’aménagements multiples pour en faire un véritable Eden exotique, consacré essentiellement à la présentation d’espèces animales d’Asie et ultérieurement d’Afrique, de Madagascar et d’Amérique du Sud. Ce seront des oiseaux en majorité (ibis, spatules, vautours moines, toucans, nandous, aras, mais aussi des petits mammifères (lémuriens, agoutis, pandas roux, ouistitis, tamarins, sakis, loutres asiatiques,…). Le parc à l’anglaise conservera son esprit romantique, mais sera sécurisé par abattage des arbres sénescents et par replantation d’espèces remarquables. De nouveaux espaces seront ouverts au public, appelés à devenir une vitrine de la biodiversité normande, avec l’ouverture du sentier nature, la présentation de races locales (oie normande, poule de Gournay, canard de Duclair), le verger de collection, le rucher école, la cidrerie et une pépinière.
Le calendrier prévisionnel : Mars 2008 = adoption du programme (réalisé), 1er semestre 2009 = démarrage des travaux sur la toiture du château, Aout 2009 = désignation de l’équipe de maîtrise d’oeuvre, Début 2012 = démarrage des travaux dans le parc.
Malgré la dimension ambitieuse de ce projet de développement, le Parc de Clères devrait rester ouvert au public durant le réaménagement.
Pierre Demeure